Quand on parle de circulation veineuse, il s’agit de la circulation de retour du sang depuis la périphérie vers le coeur, comme un dimanche soir sur les autoroutes revenant vers Paris !
Le sang artériel, lui, quitte le coeur vers les organes. Il est riche en oxygène et en nutriments, et s’en appauvrit lors de son passage dans les microscopiques capillaires sanguins, au profit des tissus qu’il nourrit. Il se charge alors en déchets cellulaires et en CO2, et repart vers le coeur. Ces déchets seront alors ensuite dirigés vers les organes émonctoires pour être traités et éliminés : poumons (expiration), peau (transpiration), reins (urines), foie (bile) et intestins (selles).

Certains problèmes peuvent survenir sur ce trajet de retour, surtout au niveau des jambes, car la gravité s’oppose à la remontée du sang. Il existe des valvules anti-retour, sensées empêcher le sang de redescendre, mais ces valvules peuvent moins bien fonctionner avec le temps, et/ou à cause d’une fragilité congénitale et/ou d’une mauvaise hygiène de vie, et du sang peut stagner en formant des varices (une dilatation des veines). Le phénomène est amplifié si le sang est épais car trop chargé en déchets, et si les muscles qui entourent les veines ne sont pas assez sollicités, du fait du manque d’activité physique (l’effet « pompe » est alors insuffisant). C’est ce qui se produit par exemple lors des longs voyages où l’on est assis pendant des heures sans bouger les jambes, et qui peut mener dans les cas extrêmes à la phlébite.
Autre cause d’épaississement du sang : un phénomène de glycation des protéines sanguines trop important, dû à une alimentation trop glucidique et/ou à un stress trop important. Dans le cas des globules rouges, le glucose se fixe à l’hémoglobine de manière définitive (durée de vie d’un globule rouge : 3 à 4 mois environ), les rendant « collants » (ce qui favorise leur agglutination), et agressifs pour les parois des vaisseaux, dont la surface se dégrade alors petit à petit. On peut mettre en évidence ce phénomène grâce au dosage sanguin de l’hémoglobine glyquée (HbA1c). C’est ainsi que les personnes diabétiques, ayant une glycémie sanguine chroniquement plus élevée que la moyenne, voient leurs risques de thrombose et de maladies cardio-vasculaires augmentées. (1)

Sur le chemin du retour vers le coeur, le sang peut aussi être gêné dans son trajet par la position ou le fonctionnement altérés de certains organes. Ainsi, un foie engorgé par une mauvaise hygiène de vie ne sera plus en mesure de traiter autant de sang que d’habitude, ce qui créera un ralentissement de la circulation sanguine en amont de l’organe, donc une surpression, qui peut avoir des répercussions lointaines comme sur les veines des jambes ou des hémorroïdes. Autre exemple : une surcharge en matières au niveau du colon gauche (constipation) peut le déformer et générer mécaniquement une pression sur la veine testiculaire et entrainer une surpression veineuse menant à la longue à sa dilatation (varicocèle). 

Ainsi, la première chose à faire pour améliorer sa circulation veineuse est de remonter aux sources du problème et… de revoir son hygiène de vie ! 

Les règles de base d’hygiène de vie : 

  • Une alimentation de type naturopathique hypotoxique, riche en nutriments, en chlorophylle, en antioxydants, en fibres, incluant des repos digestifs longs (pas de grignotage), voire un jeûne intermittent quotidien ou hebdomadaire (voir mon ebook « Digestion et association d’aliments »). Diminuer la quantité de glucides en tout genres que l’on consomme permet de limiter le phénomène de glycation des protéines sanguines, donc de fluidifier le sang, et  de diminuer la glycémie sanguine, ce qui permet d’éviter d’entretenir l’inflammation liée aux blessures de la paroi des vaisseaux (ou « athérosclérose »).
    Les excès de glucides sont également fortement impliqués dans la survenue du surpoids, qui augmente le risque de coagulation excessive du sang. 
  • De l’exercice physique chaque jour, notamment pour activer la circulation sanguine, donc augmenter la filtration du sang par le foie et les reins (au minimum de la marche rapide, car l’appui sur la plante des pieds aide mécaniquement le sang et la lymphe à remonter par un effet de pompe). Transpirer le plus possible permet de plus de se détoxifier. Une séance de sauna par semaine permettra également de se libérer de nombre de toxines et de nettoyer le sang.
    L’exercice physique et le mouvement permettent également une compression musculaire partielle des veines, ce qui accroît la pression veineuse donc améliore le retour du sang vers le coeur.
  • Respirer ! Plus les inspirations sont amples, plus le diaphragme descend vers l’abdomen et plus la dépression d’air est importante dans la cavité thoracique. Cela crée une dépression dans les veines thoraciques retournant au coeur, attirant le sang donc facilitant le retour veineux. La pratique régulière de la marche afghane par exemple permet d’augmenter la quantité d’air inspirée et expirée.
  • Déstresser ! Les tensions internes et le stress permanent peuvent occasionner une hausse de la tension artérielle et un durcissement des vaisseaux sanguins. La méditation de pleine conscience, la relaxation, un bain chaud ou de l’exercice physique sont autant de moyens pour lâcher prise et mettre son cerveau sur pause.
  • Un contact plus fréquent avec les éléments naturels (notamment en marchant pieds nus dans la nature ou en prenant des « bains de forêt ») et une oxygénation accrue, afin de nettoyer le sang, alcaliniser le corps, diminuer l’inflammation, et gagner en vitalité.
  • Favoriser un bon transit intestinal afin d’avoir au minimum une selle moulée par jour. Notamment bien s’hydrater, et bouger. Un transit lent peut avoir pour cause des émotions non exprimées, des problèmes gardés pour soi. Parler, se confier, lâcher prise, ne pas vouloir tout contrôler, faire confiance à la vie…
    NB : une thyroïde paresseuse peut être une cause de transit intestinal ralenti.
  • Tout faire pour préserver son sommeil, afin de gagner en énergie vitale d’auto-régénération. S’écouter et ne pas hésiter à faire des pauses et des siestes dans la journée.
  • Eviter les vêtements trop serrés. Cependant, des chaussettes ou des bas de contention peuvent être prescrits par son médecin pour aider à la circulation sanguine de retour.

Quelques conseils complémentaires : 

—> Réduire au maximum ce qui est agressif pour l’endothélium (la paroi interne des vaisseaux sanguins) et crée des sites de blessures/inflammations/réparations risquant de se transformer en athérosclérose, en particulier si l’on ne consomme pas assez d’antioxydants dans l’alimentation, et trop de glucides. Ce sont  : 

      • Les polluants et produits chimique d’hygiène, les produits chimiques pour l’entretien de la maison, les lessives, les liquides vaisselle, les produits de beauté et autres gels douches, même bio… Privilégier le vinaigre blanc pour l’entretien de la maison, et des savons neutres et doux pour la peau (tels que le savon d’Alep, composé en majorité d’huile d’olive), et remplacer les crèmes par de l’huile d’amande douce par exemple.
      • Les médicaments et l’auto-médication, 
      • La cigarette, qui augmente également les risques d’hypercoagulabilité sanguine,
      • La pollution, 
      • Les pesticides et engrais : dès que possible, manger bio, local, et de saison !
      • Le chlore et le fluor dans l’eau du robinet, dans les dentifrice ou dans les piscines. Il est  ainsi recommandé de filtrer l’eau du robinet avant de la boire.
      • Les aliments transformés industriellement, avec additifs divers : miser sur les produits bruts, et les cuisiner soi-même le plus possible,
      • Une mauvaise hygiène de vie globale diminuant l’immunité et permettant l’entrée de pathogènes divers, 
      • Une dysbiose intestinale augmentant le nombre de bactéries pathogènes ou de levures sécrétant des toxines passant dans le sang, et entretenant l’inflammation locale, cause d’hyper-porosité intestinale responsable d’une fragilisation du système immunitaire et d’une arrivée dans le sang de nombreux « intrus »,
      • Les carences diverses qui ne permettent pas à l’endothélium de bien se réparer :
         – carences en vitamines B engendrant l’accumulation d’un déchet épaississant le sang, issu des réactions métaboliques dans le sang (l’homocystéine),
         – carences en vitamine D, indispensable pour la réparation des lésions vasculaires,
         – carences en vitamine K2 qui mène à la calcification des parois vasculaires,
         – carences en magnésium lorsque l’alimentation est trop riche en glucides transformés (car pour métaboliser 1 molécule de sucre il faut environ 56 molécules de magnésium) : le magnésium favorise la dilatation des vaisseaux sanguins et leur confère un effet protecteur,
         – carences en antioxydants (présents dans les fruits, les légumes, ou les épices notamment), ce qui accélère le vieillissement des tissus, donc des vaisseaux sanguins,
         – carences en acides gras oméga 3, qui permettent la souplesse des cellules des parois vasculaires, donc une déformation plus aisée,
         – etc.
        => Une alimentation de type « flexitarienne » de qualité et une exposition au soleil régulière permet normalement d’éviter ce type de carences,
      • Le stress, 
      • Le sel raffiné : lui préférer le sel naturel non raffiné, tel que le sel gris de Guérande,
      • Les pollution électromagnétique et autres radiations : notamment, éviter de garder son smartphone contre soi, 
      • La sédentarité, les attitudes négatives (« se faire du mauvais sang »), 
      • L’hyperglycémie sanguine chronique qui engendre une hyperinsulinémie chronique (cela crée un environnement pro-inflammatoire dans le corps).

—> Détoxifier son foie, en cure de 3 semaine : 

        • Consommer plus d’aliments amers, qui contribuent à drainer le foie : radis noir, endive, artichaut, pissenlit, chicorée, roquette, chou frisé (kale)… 
        • Diminuer ou supprimer les aliments sucrés, les fruits trop sucrés (frais, séchés ou en jus), les excès d’amidon, en particulier les féculents à base de farines blanches donc raffinées (notamment ce que j’appelle les « 4 P » : Pain, Pâtes, Pizzas, Pâtisseries), les aliments « poison » pour le coeur et le foie (alcool, café, thé, sucre, chocolat), les produits laitiers de vache, les aliments frits.
        • Appliquer une bouillotte sur le foie (sous les côtes en bas à droite) pendant la digestion, surtout s’il fait froid. 
        • Boire plusieurs fois par jour des infusions de plantes comme le romarin, la chicorée, le pissenlit, le chardon marie ou l’artichaut (ou des « infusions du foie » déjà préparées en herboristerie ou magasin bio). 
        • Certaines épices sont également favorables à la santé hépatique, et notamment le curcuma. Il en va de même pour certains champignons, tels que le reishi ou le cordyceps, ou même pour l’ail et l’oignon, 
        • Le drainage du foie va entrainer un accroissement de la création de bile, où sont concentrés toutes sortes de déchets. Cette bile étant éliminée par les intestins, il faudra donc bien respecter les mesures d’hygiène de vie permettant d’avoir un bon transit intestinal pour éviter que ces déchets ne stagnent dans la tuyauterie intestinale : alimentation riche en fibres, bonne hydratation, exercice physique, diminution du stress…

           

          Pour plus de conseils personnalisés ou plus spécifiques à la circulation veineuse, je serai ravi de vous accompagner dans le cadre d’une consultation de naturopathie, en fonction de votre problématique… Outre une bonne hygiène de vie, certaines plantes, huiles, vieux remèdes, techniques ou exercices particuliers permettent en effet d’améliorer la santé des vaisseaux sanguins.

           


          Sources :
           

           

          Avertissement : ce document n’est pas une ordonnance. Les conseils et compléments alimentaires proposés ne peuvent en aucun cas se substituer à un traitement ou suivi médical en cours. Aucun traitement médical ne peut être suspendu sans la consultation et la décision du médecin qui seul est habilité à faire un diagnostic. En effet, si votre Docteur en médecine vous a prescrit précédemment des médicaments ou des soins, lui seul est habilité à modifier son ordonnance.