La naturopathie, c’est l’art de prendre soin de sa santé en étant plus résistant, non pas en se soignant avec des plantes une fois que la maladie est là, mais au contraire en se renforçant au maximum en amont, grâce à des techniques simples et naturelles, afin d’éviter le plus longtemps possible de tomber malade. 

C’est donc un « art de vivre », basée sur une bonne hygiène de vie au quotidien. Le mot « quotidien » a son importance lorsqu’on souhaite s’éloigner des maladies, puisque ce sont souvent des habitudes de vie délétères qui engendrent la survenue de celles-ci. C’est notamment ce que les scientifiques appellent l’épigénétique : l’activation ou non des gènes en fonction de notre mode de vie.

Voir une vidéo sur l’épigénétique (5’)

De plus, la vraie santé ne s’envisage selon moi que de manière globale : santé des humains, des animaux, des végétaux, de la planète. Rappelons-nous que l’air que nous respirons devrait être le moins pollué possible, ainsi que l’eau que nous buvons, la terre que nous cultivons, et les êtres dont nous nous nourrissons (végétaux et animaux), qui ont tous été vivants un jour avant de se retrouver dans notre estomac. D’où les recommandations basée sur des principes de bon sens, tels que de manger bio et local si l’on peut, d’éviter d’acheter des aliments issus de productions intensives, d’aller se ressourcer dans la nature et de la traiter avec humilité, de se detoxifier régulièrement ou de cultiver un apaisement mental et une certaine spiritualité….

Contrairement à l’idée que l’on s’en fait habituellement, la naturopathie, ce n’est pas soigner un problème de peau avec de l’huile essentielle de tea tree, guérir un mal de tête avec une infusion de reine des prés, ou traiter une tendinite à l’huile d’arnica.

Certes, cela va souvent apporter un soulagement, mais en faisant cela, on ne fait qu’imiter la médecine conventionnelle, qui utilise pour ce genre de problèmes des molécules chimiques s’opposant aux symptômes. Oui, on aura souvent moins d’effets secondaires avec des plantes qu’avec de la chimie, et peut-être moins d’impact environnemental, mais on ne fait alors qu’effacer un signal d’alarme sans s’attaquer à la racine du problème. 

En faisant cela, on ne fait donc pas de la « vraie » santé de long terme, car celle-ci nécessite souvent de revoir ses habitudes sur le long terme, et pas juste d’appliquer un remède après coup.

Je ne dis pas qu’il ne faut pas le faire, mais il faut être conscient que ce n’est pas de la naturopathie, dans le sens où on ne renforce pas son organisme. C’est une sorte d’allopathie naturelle, et c’est plutôt ça que l’on nous a tous appris à faire.

L’idéal serait donc toujours d’accompagner ces éventuels remèdes d’auto-soin anti-symptomatiques par des mesures d’hygiène de vie solides, pérennes, et individualisées.

Pour vous donner une image, c’est un peu comme si l’on mettait un scotch noir sur le voyant rouge de notre voiture nous indiquant qu’il n’y a plus d’huile. La lumière rouge ne nous agresse alors plus les yeux (c’est pourtant son rôle), ce qui nous incite à continuer à rouler sans huile. On poursuit donc notre route avec un fond de culpabilité en se disant «mmm, ça va aller ». Mais petit à petit, le moteur risque de s’abîmer, puis de  rendre l’âme. Et c’est là qu’interviendront les garagistes (sortes de chirurgiens de l’automobile).

C’est toute la beauté de l’approche naturopathique, et c’est ce qui m’a séduit et m’aide à stabiliser ma santé : prendre en considération les voyants rouges pour ce qu’ils sont, c’est à dire des signaux d’alarme au sein d’un système complexe, et pas uniquement des ampoules à masquer, ou pire, à retirer d’un tableau de bord pour être tranquille.

Pour accepter d’aller dans cette voie, il faut cependant avoir confiance en nos capacités intrinsèques d’auto-entretien, et ne pas vivre sous le joug de la peur. Plus facile à dire qu’à faire ! Je vous renvoie à mon article « Pourquoi vouloir être en bonne santé ? ».

Vu sous cet angle, un eczéma n’est pas qu’un problème de peau à faire partir au plus vite parce que c’est moche et que ça gratte. C’est un voyant rouge qui s’allume à la surface de notre peau, et qui doit nous interroger sur la cause du problème : est-ce un encrassement du moteur ? Est-ce le pot d’échappement qui est bouché ? Est-ce un manque d’huile ?

La médecine conventionnelle déploiera toute sa puissance pour nous sauver la vie le jour venu. Mais en attendant, notre « job » d’humain est je crois de mettre notre organisme dans les bonnes conditions pour y laisser s’exprimer l’incroyable programme de santé et d’auto-entretien contenu dans notre ADN.

C’est ce « logiciel » de vie qui est à l’œuvre lorsqu’on se casse une jambe par exemple : si les capacités du corps le permettent et que l’on ne s’est pas trop amoché.e, on nous mettra simplement un plâtre, et nos os se ressouderont sans que nous n’ayons rien à faire. Faites vous une petite coupure sur la peau, et la plaie se refermera toute seule en quelques jours. Les cellules qui composent notre intestin se renouvellent tous les 3 à 4 jours afin que celui-ci fonctionne au mieux. Etc.

Et malgré certaines imperfections, l’élan de vie qui s’écoule en nous va toujours tenter de s’opposer à la déchéance, jusqu’à notre dernier souffle. C’est ce qui faisait dire au médecin Xavier Bichat (1771-1802),  » La vie est l’ensemble des fonctions qui s’opposent à la mort ». Malheureusement nous prenons pour acquise cette force d’auto-réparation qui nous habite, et nous l’épuisons par nos modes de vie…

Comment alors entretenir ces facultés vitales ? Vous l’avez deviné : en prenant soin de notre hygiène de vie au quotidien, afin d’éloigner les facteurs qui nous mènent à la maladie :

  • Eviter le plus possible d’encrasser notre organisme ; 
  • Le détoxifier régulièrement ;
  • En prenant garde à ne pas dilapider l’énergie vitale dont notre corps à besoin pour que cet auto-entretien ait lieu correctement ;
  • Et en rechargeant quotidiennement nos réservoirs d’énergie.

Le tout en socialisant, en s’entraidant les uns les autres, et en tentant de conserver une certaine symbiose avec les éléments naturels dont nous sommes issus.

C’est cela que j’appelle schématiquement la « chaise de la santé » sur laquelle nous sommes assis, et dont vous m’avez entendu parler si vous avez suivi un de mes ateliers ou webinaires. Cette chaise représentant notre santé comporte 4 pieds, tous nécessaires à sa stabilité : alimentation, exercice physique, gestion du stress et des émotions, recharge en énergie vitale.

Chacun.e d’entre nous possède à l’origine une chaise plus ou moins solide, selon ce qui nous a été légué génétiquement. Fragilisez un ou plusieurs pieds avec une hygiène de vie toxique, et la chaise peut devenir bancale, voire s’effondrer d’un moment à l’autre. En particulier si un ou plusieurs pieds sont déjà affaiblis de manière héréditaire (système digestif fragile, terrain dépressif, handicap, etc.).

Sans compter les multiples facteurs extérieurs qui tentent en permanence de la déstabiliser : pollution, stresseurs, bruit, ondes électromagnétiques, perturbateurs endocriniens, virus et parasites divers…

Le problème, c’est que cette chaise est faite d’un matériau qui s’oxyde avec le temps, autrement dit qui rouille. Il faut donc veiller à l’entretenir au mieux afin qu’elle conserve sa solidité le plus longtemps possible. On peut même la consolider avec des méthodes naturelles telles que l’hormese (renforcement par la contrainte : bains froids, hyperventilation respiratoire, etc.), la détox (plantes, etc.) ou l’utilisation de techniques de circulation de l’énergie (réflexologie, magnétisme, énergétique, etc.).

Voila donc ce que je propose dans ma pratique : vous aider à être assis.e sur une chaise robuste, aux pieds solides, la plus résistante possible à l’œuvre du temps !

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