Qu’est-ce que c’est ?

La naturopathie est une philosophie de vie, une approche globale de la santé. C’est l’utilisation du bon sens et de pratiques issues des moyens que la nature nous offre afin de rester en bonne santé (« Mieux vaut prévenir que guérir ! »), ou pour se remettre sur le chemin de la santé si on s’en est éloigné. Elle se base sur la recherche de l’optimisation de l’énergie vitale présente en nous, afin d’accompagner les capacités d’auto-régulation et de défense de l’organisme. Il s’agit principalement d’un moyen de prévention basé sur l’hygiène de vie.

Mais si un déséquilibre se déclare, une « maladie », le naturopathe s’efforcera, en complément des traitements médicaux, de comprendre les habitudes de vie qui ont mené à l’encrassement de l’organisme de la personne, au point de lui faire perdre en vitalité et de la faire tomber malade, et lui proposera des conseils simples pour l’aider à rééquilibrer et renforcer son terrain, afin qu’elle retrouve durablement l’équilibre qui caractérise l’état de santé.

Pour l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la naturopathie est une médecine traditionnelle, au même titre que la médecine traditionnelle chinoise et la médecine ayurvédique en Inde. Sa définition de la naturopathie est : « un ensemble de méthodes de soins visant à renforcer les défenses de l’organisme par des moyens considérés comme naturels et biologiques ».

La naturopathie prend ses origines dans l’antiquité, avec l’approche hippocratique de la santé. Hippocrate de Cos fut le médecin grec le plus célèbre de l’antiquité (- 460 à – 377 av. JC), et fait figure de père de la médecine traditionnelle occidentale.

Les 5 grands principes de l’enseignement d’Hippocrate sont :

  • D’abord ne pas nuire (« primum non nocere »)
  • La nature est guérisseuse (« vis medicatrix naturæ »)
  • Identifier et traiter la cause (« tolle causam »)
  • Détoxifier et purifier l’organisme (« deinde purgare »)
  • Enseigner (« docere »)

Il se basait sur la recherche des causes de la maladie, après avoir établi un diagnostic, grâce à une approche holistique de l’être humain, avec les concepts de tempéraments, de qualité des liquides du corps (les « humeurs »), d’énergie vitale, d’écoute et d’observation des signes cliniques, de lien corps-esprit, de la prise en compte de l’environnement de l’individu, et de recommandations en terme de mesures d’hygiène de vie, la principale étant l’alimentation (On lui attribuerait la phrase : « Que ton aliment soit ta première médecine »). Tout ceci en s’affranchissant des considérations religieuses ou magiques.

Quel est le rôle du naturopathe ?

Selon l’OMS, et depuis 1946 : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». 

Le rôle du naturopathe consiste donc à donner des conseils d’hygiène de vie de manière individualisée, pour atteindre cet objectif de santé. Il visera ainsi le bien être global et durable de la personne, en l’aidant à stimuler ses forces intrinsèques de régénération et d’auto-guérison.

La prévention, selon la naturopathie, s’appuie donc sur l’hygiène de vie, et ne se confond pas avec la prévention médicale proprement dite, qui repose surtout sur l’éviction des agents infectieux, les campagnes d’information, de dépistage, de vaccination, etc. 

Les deux approches sont parfaitement complémentaires en l’occurrence, et le naturopathe favorise et respecte bien entendu la prévention telle qu’elle est médiatisée par les services de santé publique. En réalité, ses conseils, cures et techniques développent plus les aspects « actifs » de la prévention (via l’hygiène de vie quotidienne, le renforcement individuel, une bonne gestion du stress, voire même l’éco-responsabilité…).

Les fondements de la naturopathie

« Une personne intelligente résout un problème. Le sage l’évite ». Albert Einstein

  • Le vitalisme : la santé vient avant tout de la présence dans le corps d’une bonne énergie vitale (nommé Qi par les asiatiques, ou Prana par les Indiens) utilisée par l’organisme pour digérer et se nourrir, penser, agir, se réguler, se nettoyer, se renforcer, s’auto-guérir, se régénérer, se défendre. Cette énergie vitale se recharge par le sommeil, le contact avec la nature (donc avec les éléments naturels comme la terre, l’air, l’eau, la lumière du soleil, la nature et ses odeurs, sons, couleurs, mais également les végétaux, les animaux ou les autres être humains), et également de manière marginale par une alimentation « vivante ».
  • L’humorisme : toutes les cellules du corps humain contiennent et baignent dans des liquides (les « humeurs ») qui leur permettent de vivre. Ce sont le sang, la lymphe, et les liquide intra et extra-cellulaires. Ces liquides doivent donc être maintenus propres et fluides, et être nettoyés en cas de surcharge toxinique, pour que la vie cellulaire puisse s’y exprimer au mieux.
  • Le causalisme : les symptômes ne sont que les conséquences d’un déséquilibre. Ce n’est donc pas au symptômes qu’il faut s’attaquer, mais aux causes du déséquilibre, c’est à dire  en général à l’encrassement des humeurs, ou à la cause énergétique ou psycho-émotionnelle de cet encrassement. 
  • L’holisme : l’être humain n’est pas qu’une somme de systèmes organiques, mais doit être considéré dans sa globalité, car tous les organes et systèmes sont interdépendants les uns des autres. Une action sur l’un d’eux aura des répercutions sur tous les autres. Il convient également d’inclure dans cette approche globale de l’être les aspects énergétiques et psycho-émotionnels, voire spirituels, et de ne pas omettre de tenir compte du contexte  social et environnemental de l’individu, pour mieux le comprendre.
  • L’individualisation : chaque personne est unique dans sa constitution et dans son fonctionnement, ce qui fait que le naturopathe n’a pas d’autre moyen que de s’appuyer sur un bilan et des recommandations individualisés pour l’aider à optimiser son énergie vitale.

Une bonne hygiène de vie permet l’élimination régulière des déchets que l’organisme produit ou absorbe. Lorsque néanmoins des déchets s’accumulent, c’est l’énergie vitale qui déclenche parfois de manière violente des maladies aigües d’auto-nettoyage (éruptions cutanées, forte fièvre, vomissements, diarrhée, etc.). 

Si l’énergie vitale diminue, souvent à cause d’une hygiène de vie moins adaptée, le corps aura plus de mal à se nettoyer et les déchets auront tendance à s’accumuler. Cela pourra alors engendrer des maladies chroniques témoignant d’un encrassement du terrain (sinusites chroniques, diabète de type 2, asthme, etc.). Le naturopathe peut encore à ce stade aider l’individu à regagner en énergie vitale, afin de lui permettre d’assainir son terrain.

En revanche, lorsque l’organisme aura été malmené trop longtemps par une hygiène de vie néfaste ou inadaptée (chaque personne est unique et possède des capacités de régénération limitées, qui lui sont propres), l’énergie vitale sera tellement affaiblie que les capacités d’auto-guérison du corps seront dépassées. C’est alors que les pathologies lésionnelles pourront malheureusement se déclarer (cancers, Alzheimer, maladies cardio-vasculaires, etc.). 

Le naturopathe pourra alors dans ce cas accompagner la personne en lui permettant d’améliorer son quotidien et son confort de vie, mais seulement en complément des traitements de la médecine allopathique. Une amélioration de son hygiène de vie sera de toutes façons bénéfique pour tenter de prévenir les récidives.

Selon Christian Brun, naturopathe, « La maladie est orchestrée par la puissance de la force vitale présente. Elle n’est en fait pas négative en soi. Elle nous informe que notre hygiène de vie dans son ensemble n’est plus conforme à notre physiologie et qu’il convient de corriger cette attitude. J’aime beaucoup une image de Pierre-Valentin Marchesseau qui illustre mes propos : quand vous voyez quelqu’un qui se noie (maladie), que faites-vous ? Vous lui envoyez une bouée (médicaments) mais vous ne lui apprenez pas à nager, il est trop tard, il y a urgence. Mais la bouée jetée peut soit tomber à côté (erreur de médicaments ou de diagnostic), soit assommer le noyé (effets indésirables), soit enfin sauver momentanément la personne. Et que convient-il de faire ensuite quand la personne a été sauvée (urgence) et est revenue sur la berge ferme ? Il faut lui apprendre à nager… C’est de cela dont s’occupe pour une grande part la naturopathie : apprendre à nager pour ne plus se noyer, c’est à dire apprendre à vivre selon notre physiologie, selon certaines règles, afin d’éviter le mal-être et les pathologies en général. » 

Le bilan de vitalité

Il permet d’apprécier la force vitale actuelle de la personne, qui correspond à la force vitale héréditaire dégradée par d’éventuels facteurs issus de son hygiène de vie et de son environnement. 

Il permet aussi de déterminer les organes forts et les organes faibles en fonction du bilan morphologique, iridologique (l’analyse des iris), et de l’anamnèse, ainsi que la nature et le niveau des surcharges en déchets polluant le corps. On saura alors quels organes émonctoires  (d’élimination) faire travailler et lesquels mettre au repos.

Le naturopathe tente également de comprendre ce qui a amené la personne à faire entrer dans sa vie ces facteurs ayant engendré des déséquilibres. Il faudra donc parfois s’intéresser aux causes profondes, c’est à dire au niveau psycho-émotionnel et spirituel de la vie de la personne (et de son hérédité). Ceci sans oublier de s’intéresser à son environnement, et à la symbolique de ses troubles, pour comprendre le sens de la maladie : les organes nous parlent à travers des symptômes.

Ce bilan permet donc d’individualiser tous les conseils, les cures et les techniques naturopathiques. Il n’est enseigné ni pratiqué dans aucune autre discipline que la naturopathie.

Un des rôles du naturopathe sera, comme le recommandait Hippocrate, d’enseigner une bonne hygiène de vie, c’est à dire comment bien se nourrir, bien se recharger en énergie vitale, bien éliminer ses déchets (grâce aux organes « émonctoires » : les poumons, les reins, le couple foie/intestins, et la peau), bien se reposer, et maintenir un bon équilibre entre mental et physique. 

En fonction du type de perturbations, et de la vitalité du moment, on s’orientera également vers une cure de revitalisation, ou directement de détoxification si l’énergie vitale le permet, ou un peu des deux en même temps.

Les cures sont par définitions temporaires, et servent à éliminer les déchets et à nettoyer le terrain (cure de detox), et à refaire le plein d’énergie et combler les carences (cure de revitalisation). 

Ceci afin de permettre de nettoyer son terrain, pour que les énergies vitales de régénération et les forces d’auto-guérison que le corps a en lui puissent s’exprimer au mieux à nouveau.

Quand la santé sera retrouvée, on envisagera des cures de stabilisation pour garder l’énergie vitale au plus haut, voire des cures de régénération si l’environnement de vie et les circonstances sont propices.

Les techniques

Dans le cadre de ces cures, on dispose de 10 techniques naturelles pour atteindre les objectifs fixés, dont 3 majeures nécessaires et suffisantes à l’entretien de la santé :

Alimentation / diététique / cures saisonnières ;

Exercice physique ou hygiène musculaire et émonctorielle ;

Psychologie : Gestion stress et émotions, relaxation, thérapies brèves…

Puis 7 techniques complémentaires pour optimiser la prise en charge :

Techniques manuelles (massages non médicaux…) ;

Techniques respiratoires ;

Phytologie (plantes, huiles essentielles…) ;

Réflexologie ;

Hydrologie (sauna, bains…) ;

Énergétique ;

Techniques vibratoires (élixirs floraux, luminothérapie…).

Sources : ISUPNAT, FENA, Christian Brun : Le grand livre de la naturopathie, Ed. Eyrolles.

Avertissement : ce document n’est pas une ordonnance. Les conseils et compléments alimentaires proposés ne peuvent en aucun cas se substituer à un traitement ou suivi médical en cours. Aucun traitement médical ne peut être suspendu sans la consultation et la décision du médecin qui seul est habilité à faire un diagnostic. En effet, si votre Docteur en médecine vous a prescrit précédemment des médicaments ou des soins, lui seul est habilité à modifier son ordonnance.